Friday, January 28, 2011

Biographie de Papa Doc dit «François Duvalier»

Biographie de Papa Doc dit «François Duvalier

Biographie de Papa Doc dit «François DuvalierBiographie de Papa Doc dit «François Duvalier»

Venant  d'une famille d'origine Martiniquaise François Duvalier, surnommé « Papa Doc », né à Port-au-Prince le 14 avril 1907, il suit sa scolarité au Lycée Pétion où il obtient son diplôme de fin d'études secondaires en 1928. Il s'inscrit ensuite à l'École de médecine de Port-au-Prince, puis commence à pratiquer dans les régions rurales. Il s'attire alors la faveur des populations pour son aide à la lutte contre le typhus, le pian et d'autres maladies de l'extrême pauvreté. Il y gagnera aussi son surnom de « Papa Doc ». En 1939, il épouse à Pétion ville Simone Ovide, une infirmière que l'on appellera plus tard Manman Simone, avec laquelle il aura trois filles, Marie-Denise, Nicole et Simone, et un fils, Jean-Claude. Fut président d'Haïti de 1957 à 1964 puis dictateur (« Président à vie ») de 1964 à sa mort en 1971. Son règne fut marqué par la corruption et l'utilisation de milices privées, les tontons macoutes. Mort dans la même ville le 21 avril 1971, Duvalier fréquente à cette époque l'ethnologue, Lorimer Denis, spécialiste du culte vaudou et militant de la cause noire. Il partage ses idées, qu'il développe dans les articles qu'il écrit pour des revues nationalistes comme Les Griots. Il y défend notamment l'idée que la lutte des classes, en Haïti, s'illustre par l'opposition entre les Noirs et les Mulâtres, et que les premiers sont appelés à diriger le pays au détriment des seconds.
Pour consolider son pouvoir que fait-il ?
Biographie de Papa Doc dit «François Duvalier
Le drapeau conçu par François Duvalier.
Dix mois après son accession au pouvoir, en juillet 1958, François Duvalier doit affronter une tentative de coup d'État. Il réagit en instaurant l'état de siège et en exigeant du Parlement l'autorisation de gouverner par décrets (31 juillet 1958). Il écarte de l'armée les officiers qui ne lui sont pas fidèles, interdit les partis d'opposition et mène une politique de répression. Avec l'aide du chef de la police Clément Barbot, il organise la milice des Volontaires de la Sécurité Nationale, plus connue sous le nom de ses membres, les Tontons macoutes. Ce groupe paramilitaire de 5 000 à 10 000 membres, inspiré des chemises noires de l'Italie fasciste, ne touche aucun salaire, mais vit de l'extorsion et du crime organisé[].
En 1959, alors qu'il est soigné à l'hôpital pour une crise cardiaque, un commando tente de débarquer sur l'île. Le chef de la police secrète, Barbot, fait alors appel à la marine américaine pour empêcher l'opération. Sitôt rétabli, Duvalier fait emprisonner Barbot, qu'il soupçonne de vouloir prendre le pouvoir, et l'accuse de complot contre l'État. Barbot sera finalement assassiné par les Tontons macoutes en 1963 avec ses deux frères et d'autres compagnons.
En quelques années, Duvalier devra faire face à une dizaine d'attentats, de tentatives de renversement et d'invasions. Il en tire parti à chaque fois pour renforcer son image de défenseur de la patrie, éliminer ses adversaires et durcir son pouvoir personnel. Il asservit l'armée, entretient la corruption, supprime les libertés civiles et institutionnalise la terreur : massacres, exécutions sommaires, pillages et viols deviennent le quotidien du pays[].
S'appuyant sur le climat de guerre froide et sur le cas de la révolution cubaine, il n'hésite pas à exploiter la peur du communisme pour justifier la répression et obtenir le soutien des États-Unis. Le 25 juin 1960, il prononce à Jacmel un discours qui met en relation l'orientation politique de son régime et l'aide américaine[].
En avril 1961, deux ans avant la fin de son mandat, il réécrit la Constitution et organise une élection présidentielle à candidat unique. Il obtient 1,32 million de voix, et aucun vote contre. Réélu pour un autre mandat de six ans, il prononce la dissolution du Parlement. En réaction à l'opposition de l'église catholique, il expulse plusieurs prêtres, l'archevêque de Port-au-Prince, Mgr Poirier, et deux évêques, ce qui lui vaut son excommunication en 1961. Trois ans plus tard, il expulse les jésuites.
Pour échapper à toute incertitude électorale, Duvalier se proclame président à vie en juin 1964. Libre de toute opposition, ses adversaires ayant été éliminés ou exilés à l'étranger, il modifie les couleurs du drapeau haïtien, qui devient noir et rouge au lieu de bleu et rouge, impose l'affichage de son portrait dans les rues, les bâtiments publics et les établissements scolaires[]. L'exil des cadres politiques, administratifs et techniques, le détournement des ressources de l'économie haïtienne mène le pays à la faillite, le PIB chutant de 40 % entre 1960 et 1970[.] 
En 1966, Duvalier reprend contact avec le Vatican et obtient le pouvoir de nommer la hiérarchie catholique haïtienne. Perpétuant un nationalisme noir, il réussit ainsi à renforcer son emprise sur l'île par le contrôle des institutions religieuses.
Parallèlement, il ranime les traditions du vaudou, les utilisant pour consolider son pouvoir : il prétendait être lui-même un hougan et a délibérément modelé son image sur celle du Baron Samedi pour se rendre encore plus imposant. Il portait souvent des lunettes de soleil et parlait avec un fort ton nasal associé au Lwa. À la mort de John Fitzgerald Kennedy, il déclara que l'assassinat était la conséquence d'un sort qu'il lui avait jeté.
En 1970, atteint par la maladie, il fait modifier la Constitution afin de pouvoir désigner comme successeur son fils de 19 ans, Jean-Claude Duvalier. Cette modification constitutionnelle est validée par le référendum de 1971 à Haïti.
Il meurt quelques mois plus tard, le 21 avril 1971, après 13 ans et demi de pouvoir absolu. Jean-Claude Duvalier, qui sera surnommé « Bébé doc », lui succède dès le lendemain.
Quinze ans après sa mort, en 1986, quand tombe le régime des Duvalier, le tombeau de François Duvalier est saccagé par des manifestants qui déterrent son corps pour le battre rituellement.
 
Après sa mort, comment ça ira pour son fils Jean-Claude Biographie de Papa Doc dit «François DuvalierDuvalier ?  
  Biographie de Papa Doc dit «François Duvalier
À 19 ans, il devenait ainsi le plus jeune chef d'État au monde. Sa dictature fut marquée dans les premières années par une volonté de détente et d'apaisement, « Baby Doc » dit «Jean Claude Duvalier» donnant quelques gages de bonne volonté démocratique. Il rétablit les relations du pays avec les États-Unis et la République dominicaine et son mandat vit la reprise de l'aide internationale à destination d'Haïti.

Mais dès la fin des années 1970, il revint à des méthodes de gouvernement plus répressives, et bâillonna à nouveau la presse. Le 27 mai 1980, il se maria avec Michèle Bennett, une jeune mulâtresse de la haute bourgeoisie haïtienne, qui lui donnera deux enfants. En 1985, sous les pressions de la communauté internationale, via la Constitution adoptée en cette même année au moyen d'un référendum, il institua le poste de Premier ministre

En février 1986, sa politique et les difficultés économiques du pays le forcèrent à prendre la fuite face à une insurrection populaire. À bord d'un avion de l'US Air Force, il quitta l'île pour s'établir en France sans avoir jamais obtenu officiellement l'asile politique. Il s'exila avec une fortune évaluée à 900 millions de dollars extraite des caisses de l'État haïtien, soit une somme alors supérieure à la dette externe du pays. Malgré les demandes répétées, il ne fut jamais livré à la justice de son pays. La famille Duvalier avait pourtant détourné à son profit 80 % de l'aide économique versée à Haïti, mais constituait en ce temps une précieuse alliée pour ses amis occidentaux dans la lutte contre le « péril communiste ».

En 2004, il a annoncé son intention de rentrer en Haïti et de s'y présenter à l'élection présidentielle, annonce qui est restée sans suite.

Le 16 janvier 2011, il embarque à bord d'un avion d'Air France et rentre à Haïti après 25 ans d'exil, en compagnie de sa compagne française Véronique Roy. Il atterrit le lendemain à Port-au-Prince et déclare aux journalistes qu'il revient « pour aider le peuple haïtien ». Il a été auditionné, puis remis en liberté le 18 janvier, soit deux jours après son retour dans la capitale.

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Biographie de Papa Doc dit «François Duvalier 
Estimé Jorès

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